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Je ne vois rien venir
8 septembre 2006

Charles Baudelaire

Depuis plusieurs jours, un poème me trotte dans la tête. Je ne m'y reconnais pas avec cette intensité, mais cela m'est déjà arrivé.

Néanmoins, je ressens ce spleen devant la monotonie des jours et leur banalité, voire leur laideur.

Alors pas trop de sourires aujourd'hui, je ne suis pas vraiment triste, mais saisie d'une envie de douceur, de calme et de réflexion.

                                    brecueill

Sois sage, ô ma Douleur et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

Pour en savoir plus sur ce poème ou sur Baudelaire :http://www.poetes.com/baud/index.php

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Commentaires
S
De rien...d'autres suivront, je cherche comment aborder mes auteurs préférés :)
A
Très beau... Merci pour ce moment de poésie.
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