Je ne suis pas une fille de la campagne
Non, je ne parle pas de la campagne électorale, parce que je n’en ai pas envie, ici. Non que je ne suive pas cela de près… au contraire… même la Donzelle va finir par avoir sa propre opinion politique et sait que les femmes (et des hommes !) ont dû se battre pour avoir le droit de vote ! (Mon côté MLF, à fond).
Dimanche, nous amenions nos schtroumpfets à LA MER, à Berck, très exactement, afin qu’ils profitent, durant une semaine, des joies inégalées de la plage, du château de sable et de la pêche à le crevette en compagnie de mes parents, qui ont loué pour l’occasion.(Oui, je sais, quelle chance !). Ayant bouclé leur bagage, nous avons scrupuleusement accompli notre devoir, à savoir glisser un bulletin dans l’urne et nous somme partis pour la Côte d’Opale, que je vous invite d’ailleurs à découvrir, parce qu’elle est très belle.
Hors donc, avec le printemps refleurissent les projets de la DGE, et notre route habituelle s’enorgueillissait donc de TROIS déviations, nous amenant à cheminer (en voiture, mais nous cheminions, vu notre vitesse et les bouchons) au cœur même de nos vertes campagnes.
Je ne vous parle pas de la campagne proche des villes, dans un rayon de 10 à 15 km. Moi-même, je suis originaire d’un village de 2 000 habitants, situé à 7 km d’une ville de 30 000 (habitants, il faut suivre !).
Non, je vous parle là, de la ruralité profonde, telle que je l’ai perçue des vitres de ma voiture, par cette jolie journée de printemps, alors que le thermomètre nous indiquait 23° .
Toutes ces précisions météorologiques sont bien sûr destinées à vous prouver que OUI, il fait beau dans le Nord-Pas de Calais, et que OUI, il y a de très jolis coins dans cette région.
C’est ainsi que moi qui habite la région depuis toujours et l’Artois depuis 15 ans, j’ai été amenée quasiment pour la première fois à découvrir la région du Ternois.
Sans aucun doute, d’un point de vue agreste et bucolique, c’est un très joli coin, surtout avec du soleil : Vallonnements doux, bois, bocages, petits villages blottis, calme.
Calme.
Calme.
Désespérément vide et calme.
Renfermé. Secret.
Replié sur soi-même.
Hostile.
J’ai dit à Barbe-Bleue, « J’étouffe ». En fait, j’étais toute blanche.
J’ai pensé à quelqu’un.
Mais je n’ai jamais été une fille de la campagne. Donc, son histoire n’a pu que renforcer mon ressenti.
J’avais d’ailleurs eu ce même ressenti dans le Loir-et-Cher, en allant là.
Je suis décidemment un animal moderne et décadent. Complètement perdue dans la nature (Ceci dit, j’adore la randonnée en montagne…).
Et puis, petit à petit les paysages se sont aplanis et ont perdu leur faux-air de mystère qui ne cache que de bien misérables secrets. Les enfants ont trépigné devant ELLE : La mer (du Nord, certes, mais c’est la mer et elle est belle).
(Autres photos, là)
Une après-midi de soleil et de plage, de petits crabes et de pieds dans l’eau, de sable dans les cheveux et de soleil sur la peau (Indice 50 pour ma peau de rousse et celle si tendre des mes adorés qui EUX bronzent très vite).
Pour repartir, Barbe-Bleue (Qui a changé de couleur, vers le marron, en DEUX heures, la vie est injuste !) m’a proposé un autre chemin, bien plus joli…
Et puis, nous avons écouté les émissions politiques dans la voiture.
Et c’était bien.
Quelques jours ensemble, sans mes 2 amours chronophages, qui me manquent déjà.