Lost in addiction(s)
Vous voudrez bien me pardonner ce titre un peu douteux, mais à présent que j'ai atteint et dépassé de quelques jours le grand âge de 40 ans, mon imagination débordante me joue des tours.
Voici donc donc une semaine que, malgré mes atermoiements "bloguesques", je médite la rédaction d'une note sur différents sujets, et que, depuis une semaine, je reporte.
Parce qu'en fait, j'ai autre chose à faire.
Pour les personnes qui me font le plaisir de fréquenter ces quelques pages de nombrilisme forcené, mais oh combien agréable, elles savent que j'ai participé il y a peu à un swap "Noir c'est noir", et que je me suis ainsi retrouvée l'heureuse bénéficiaire d'une foultitude de cadeaux, mais surtout de ce bouquin :
Ce livre m'a tellement plu, que je suis allée à la librairie commander les 2 suivants. Reçus 2 jours plus tard, je les ai dévorés. En me bidonnant comme une folle. Et en fantasmant à mort sur Morelli, Ranger, Morelli, Ranger, enfin bref en fantasmant sur deux beaux spécimens de mâles entre lesquels l'héroïne de ces bouquins, Stéphanie Plum, une chasseuse de primes complétement déjantée et pas du tout mature, ne sait que choisir. Stéphanie assume difficilement la responsabilité d'un hamster, dispose d'une technique d'enquête reposant essentiellement sur la chance et un culot monstre, et se nourrit quasi-exclusivement de junk-food tout en restant mince comme un fil. Toutes ces caractéristiques lui valent l'attention des 2 messieurs cités précédemment. Ceci dit, je préfère quand même Morelli. Avec une petite pincée de Ranger de temps en temps, quand même.
Bref, j'ai réalisé, grâce aux critiques éclairées de certaines, qu'à ce jour 9 titres au total existaient...
..et je les ai commandés..
..ils sont arrivés...
...je suis au milieu du tome 8, maintenant...
Je suis absolument IN - CA - PA - BLE de penser à autre chose tant que je ne les aurai pas tous finis.
Ensuiste, j'irai compulser le site de l'auteur sur Internet, nonobstant (J'adore ce mot, "nonobstant", il a un côté notaire de province délicieux) le fait que je n'y entrave que pouic en anglais. Enfin, que my english is not fluent du tout !!
En résumé, ce n'est pas ma faute, je subis une crise d'addiction aigüe à Stéphanie Plum.
Et ce n'est pas la première fois. J'ai déjà subi une crise relative à Amelia Peabody dont je vous ai parlé ici-même. D'ailleurs ces 2 héroïnes ont de nombreux points communs. Mon subconscient est téméraire et sexy sans doute...(Y'a que lui, malheureusement..). Et plus je remonte dans le temps, plus je découvre que j'ai une forte tendance à boire la coupe jusqu'à la lie, voire l'écoeurement. Quand quelque chose me plait, je le dévore, je le vampirise, j'en suce la substantifique moelle jusqu'à la nausée. (Rassurez-vous, je parle ici de passions de l'esprit. Quoique, en y réflechissant bien, j'ai le souvenir d'un amour de mes 20 ans qui me fut gravement toxique pour ces raisons, enfin, bref...). Quand j'avais 8 ans, j'étais totalement addict à la série "Les jumelles" de Enid Blyton, à 10 ans, c'était la série de livres "La petite maison dans la prairie" de Laura Ingalls Wilder (Je les ai toujours). Selon une personne bien informée, j'ai nommé Madame ma Mère, il parait que j'étais addict aux "Trois Petits Cochons" quand j'avais 2 ans. Ladite Mère a repsiré le jour béni où j'ai su lire : Non seulement elle n'a plus eu à me faire la lecture, mais elle ne m'a plus entendue non plus : Je bouquinais all day long, sauf quand elle me virait de force dans le jardin, les jours de beau temps (Vous voyez, il peut être avantageux de vivre dans le Nord, quand on veut rester à l'intérieur).
Mais mes passions ne sont pas uniquement littéraires. Je suis aussi addict aux jeux vidéos !! Après ma période "Sims", ma période "Civilization IV" est venue ma période jeux d'arcade. Or donc, Barbe-Bleue m'en a offert 2 pour mon anniv'.
Alors je joue.
Et les heures passent.
Et le repassage s'entasse.
Et la maison s'encrasse.
Et le sommeil devient fugace.
Et je n'ai plus de rimes en "asse". je ne m'appliquerais certainement pas les seuls mots de cet ordre qui me viennent à l'esprit. (Mal tourné, j'en conviens volontiers).
Ceci est le côté obscur de ce type de comportement. Très curieusement je n'ai jamais été frappée d'addiction au ménage ou au rangement, ou à toute activité aussi ludique et enrichissante tant émotionnellement que spirituellement. Sans parler de mon intellect en friche.
Pour tout vous dire, j'évite soigneusement tout ce qui peut avoir un rapport avec un jeu d'argent, parce que je connais ma faiblesse. Cette incapacité à s'arrêter en pleine transe. Ce sentiment de flotter dans un monde différent qui m'a tant nui quand j'étais adolescente (La vie était tellement plus belle dans les livres).
En y refléchissant un peu plus, il est vrai que j'ignore la tiédeur des sentiments : J'adore ou je déteste, je suis au 36ème dessous ou au 7ème ciel, tout ce qui est tiéde et mesuré m'est étranger. J'aspire cependant à l'inaccessible sérénité.
...mais ce doit être bien ennuyeux...
...mais on doit moins souffrir...
..mais sans sentiments forts, la vie vaut-elle la peine d'être vécue ?