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Je ne vois rien venir
11 janvier 2007

Serial souhaiteuse

Oui, je sais, mon titre n’est pas français.

Mais il traduit ma fatigue morale.(Et physique, je sors d’une migraine atroce pas vraiment terminée).

Depuis le 1er janvier, elle est revenue.

La phrase qui tue.

" Bonne année et bonne santé, la santé surtout . C’est le plus important, hein "

Je ne supporte plus.

Attendez, je suis bien consciente que personne n’est original dans ce genre de circonstances, et surtout pas moi. Et aussi, que la santé c’est important. Je ne vis pas au pays de Oui-Oui, moi non plus.

Mais cette phrase, en 2 semaines de travail, j’ai dû l’entendre, au bas mot 500 fois, dite à moi, dite à d’autres, et SURTOUT dite au téléphone à ses interlocuteurs par ma collègue, dont je vous ai parlé il y a quelques mois.

Au secours.

Je déteste les 15 premiers jours de janvier.

En général, je m’arrange pour ne pas trop errer dans les couloirs… mais la nature a tout de même quelques exigences… sans parler des réunions et autres joyeusetés de la vie de bureau.

Il s’avère que j’ai beaucoup de mal à être hypocrite. En général, je porte mes dégoûts et mes antipathies peints sur le visage.

Alors l’idée de devoir bisouiller 2 voire 4 fois les joues de personnes dont la plupart me sont au mieux indifférentes me dégoûte un peu.

Barbe-Bleue me trouve associale en la matière. Le regard des autres le préoccupe. Moi, de moins en moins.

Et mardi après-midi j’ai vécu le plus beau :

LES VŒUX DU DIRECTEUR

Speechs aussi inintéressants qu’obligatoires.(Heureusement brefs, le Directeur n’aime pas les vœux non plus)

Verres de cocktail de jus de fruits. (Je travaille dans un " groupe " où le Règlement Intérieur interdit " l’introduction de boissons alcoolisées dans les locaux du service ")

Petits fours et hypocrisie.

Bonne année, bonne santé léchons-nous le museau, y’a d’la joie.

Je n’aime pas embrasser les gens que je connais à peine. Surtout ceux qui EN PLUS vous tiennent l’épaule. (Comme ça, tu ne peux plus te sauver hinhinhin)

Mais il y a pire.

Il y a quelques années, j’avais un collègue.

En fait, un adjoint.

Qui puait.

D’ailleurs, en famille, nous le surnommions, " Le puant ".

Et croyez-moi, il y avait de quoi.

Précaution oratoire : Tout ce qui va suivre est RIGOUREUSEMENT EXACT. Je n’ai exagéré aucune réalité pour vous amuser (ou vous dégoûter). C’est la vérité pure, mes collègues et moi-même avons beaucoup souffert. Sans rire.

Or donc, ce monsieur, appelons-le Pedro, ne se lavait JAMAIS. S’était-il déjà lavé dans sa vie, j’en doute. Imaginez un petit homme très très maigre, très laid (Il n’y était pour rien, mais en plus il ressemblait à un rat, le pauvre, vous savez, comme dans " H*arry P*otter "), la bouche pleine de moignons de dents noires, le visage blanc, avec 2 furoncles, dont un dans le cou qui éclatait régulièrement. (La seule peur de sa voisine de bureau était que la chose éclate au travail). Etant donné les endroits où il se grattait, d’autres furoncles devaient parsemer son anatomie à des endroits stratégiques (Oui, à cet endroit là, oui).

Il avait 2 costumes, datant des années 70, vu l’allure du col et la largeur des bas de pantalons. Un gris foncé, un gris clair. Des pulls de la même époque, et les chemises assorties. Le tout devait être rarement lavé, et nous faisait vérifier de visu la véracité d’une expression : " Jaune devant, marron derrière ". En plus, il augmentait régulièrement le trou de la couche d’ozone…avec quelquefois un peu de matière. (Bienvenue à Goreland). C’était atroce.

Noua avons tout, absolument TOUT essayé. A l’époque, je travaillais aux Ressources Humaines. Et il était chargé des dossiers médicaux. JAMAIS les médecins n’ont trouvé quelque chose à dire. Jamais nous n’avons réusssi à agir à quelque niveau que ce soit, pourtant, les essais furent nombreux.

Mais pourquoi je vous parle de Pedro alors que j’en étais aux vœux de bonne année ?

Parce que tous les ans, il fallait y passer.

La bise.

C’était une hantise pour toutes. Les collègues masculins rigolaient. Les joues collaient. On était dangereusement proche du furoncle.

Les stratégies d’évitement ne fonctionnaient pas,. Si tu y échappais un jour, tu n’y échapperais pas le lendemain.

D’où, le 2 janvier, présence dans mon sac de mon matériel de maquillage. Bonne année, et hop aux toilettes, lavage complet et ravalement de façade après. (Pour le serrement de mains journalier, les boites de lingettes pour bébé sont très efficaces aussi).

C’est sans doute à cause de lui que je n’aime pas les vœux.

Je ne peux pas m’empêcher de me demander.

Et celui-là, il s’est lavé ?

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Commentaires
S
Bienvenue à toi Luna Pat : Pour une première visite effectivement le sujet était assez "gratiné", contente que tu aies ri quand même.<br /> Bii : Oui, imaginer la personne "nue" c'était effectivement notre grand truc dans les moments de déprime olfactive. Toi aussi ?
L
pour une première visite sur ton blog, j'ai été servie :-/ j'ai un peu envie de vomir...<br /> mais je reviendrai ;-) parce que j'ai bien rigolé entre 2 haut-le-coeur :-p
B
T'as raison, 20 ans c'est quoi ? Hein ? Et pis pour rire, imagines le "nu" tiens !!
S
Courage, c'est les 20 premières années les plus dures...<br /> Quand il est parti en retraite, sans rire on a jeté sa chaise.<br /> Petite anecdote : A une époque où j'étais encore étudiante, à la suite d'un remaniement de postes de travail pendant ses congés, il s'était retrouvé 1 semaine sans attributions définies : Il était donc SANS CHAISE. Ses collègues l'avaient donc logiquement surnommé "Sanchez", puis Pedro Sanchez.. et donc Pedro !!
B
Et moi je bosse avec depuis 10 ans !!!!!!!
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