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Je ne vois rien venir
9 juin 2008

Voilà l’Orient, et Juliette est le soleil

romeo(Romeo &Juliet Acte II, scène 2 W Shakespeare).

 

 

 

Vous autres lectrices fidèles, vous vous souvenez sans doute de ceci et de cela

 

Pour celles qui ont la flemme de cliquer, il s’agit d’un résumé de la semaine de folie que m’avait valu les aspirations de ballerines de ma fille, petite protagoniste du grand show de danse présenté pendant 2 jours au Casino de notre bonne ville. Ce match épuisant au nombre de rounds effrayant s’était soldé par une Donzelle radieuse, un Pirate endormi, un Barbe-Bleue méditatif devant ce monde de tutus et de paillettes et une Sœur Anne experte en chignons, certes, mais aphone.

 

 

 

Et bien cette année, c’était pire…

 

 

 

Comment est-ce possible, vous dites-vous, effrayées pour ma santé physique et mentale ? (Allez, avouez, vous étiez inquiètes) (Comment, ça, non ?) (Je boude)

 

 

 

Et bien cette année, les répétitions avaient lieu pareillement, tout le mercredi, toute la soirée de vendredi, la moitié de l’après-midi du samedi, avant les spectacles du samedi soir et du dimanche après-midi. Avec les mêmes retards, les mêmes chignons, les mêmes paillettes.

 

 

 

Mais avec des petits plus.

 

- Par un extraordinaire concours de circonstance, la Fête des Ecoles de Pirate et Donzelle avait été avancée cette année et avait lieu LE MËME JOUR. Pirate le matin, et Donzelle l’après-midi. La demoiselle, sommée il y a plus d’un mois de faire son choix entre ces deux festivités (Oui, ma fille est une artiste très demandée) avait opté pour la danse, ne restait donc plus que le matin…

 

 

 

 

 

- Pirate était donc l’heureux, quoique un peu intimidé,  participant du grand spectacle sons et lumière de l’Ecole Maternelle, intitulé « Promenons-nous dans les bois », et dans lequel il incarnait, avec toute son âme, un loup. Un loup habillé, entre autres, d’un bandana, pour lequel sa mère dévouée a arpenté 9 boutiques avant d’en dénicher un. A Oh !Chant ! Par lequel elle aurait bien dû commencer. (Cette année, la mode est au chèche, Madame l’instit, pas au bandana).

 

 

 

Pirate, avec d’autres schtroumpfets de son âge, dansa et chanta fort gracieusement le « Rap du loup » en dansant comme un grand, en rythme, avec pour chaque enfant une petite performance en solo devant le public exigeant de l’ensemble des parents des classes d’âge 2002- 2006. Il s’en sortit brillamment, sous les yeux objectifs et attendris de ses parents...

 

 

 

...De 11H à 12H15....

 

 

 

Donzelle, qui avait déjà répété 4 heures la veille (Oui, oui, 17H-21H), devait, elle, être amenée au Casino à….

 

 

 

13H. Un horaire bien pratique pour ce que est de la question nourriture.

 

 

 

Et, c’est là où l’histoire prend toute sa saveur : Donzelle avait cette année le plaisir, depuis mercredi, de répéter en compagnie d’une personne dont elle avait ardemment souhaité sa présence…

 

…Sa mère…

 

 

 

Oui oui oui, sa mère, cette personne qui vous jurait, qui vous clamait, en septembre, que contente d’avoir rendu son boulier/boulet de trésorière des parents d’élève, pour elle, le bénévolat c’était FI-NI, cette personne, donc, vient de passer :

-         Son mercredi

-         Son vendredi à partir de 17H

-         Son samedi complet

-         Son dimanche

-         

 

 

A s’occuper, en compagnie d’autres folles suicidaires, des 25 poulettes et 2 coquelets piaillants et surexcités composant le groupe de Donzelle (En tout il y a 240 poulettes, enfin, 233 poulettes et 7 coquelets, mais à partir de 12 ans, les mères sont personae non gratae)

 

 

 

- 25 demoiselles chignonnées plus ou moins bien, heureusement, nous avions des pinces !

 

- 25 demoiselles de formats divers : Certaines avait du mal à respirer dans leur tutu de gala (Rouge, avec un corselet noir, superbe !!), pour d’autres, un grand renfort d’épingles à nourrice fut nécessaire afin que les bretelles tiennent ensemble !

 

- 25 demoiselles et 2 coquelets ayant grandi et se plaignant pour la moitié de pieds douloureux dus à des chaussons trop petits (Qu’est ce que se sera quand elle auront des pointes !!)

 

- 25 demoiselles nanties de laque, de paillettes en bombe, de mascara, de blush, de fards à paupières dont elles se paraient à qui mieux mieux, d’où une atmosphère irrespirable et des fillettes ressemblant à de petits pots de peinture ambulants, à débarbouiller à grand renfort de mouchoirs en papier . Je suis d’ailleurs très étonnée de la signification que les mots « maquillage discret » revêtent chez certaines des mères de ces péronnelles. En l’absence de petit applicateur, certaines ont sans doute utilisé une truelle pour apposer leur fard à paupières. Quand au rouge à lèvres, et bien, mieux vaut ne pas en parler, je vous assure !

 

- 2 coquelets profitant de leur –relatif- éloignement géographique (Les garçons ont une loge à part) pour courir et se perdre dans le dédale des couloirs du Casino à chaque fois qu’ils devaient monter sur scène.

 

- 25 demoiselles entassées dans une loge de 9m2, avec 2 séries de costumes, leurs vêtements, les housses, les goûters, les bouteilles d’eau, les mouchoirs en papier (Beaucoup d’enrhumées, et oui, Bienvenue chez les Ch’tis !!)

 

- 25 demoiselles et 2 coquelets complètement imperméables à la notion de silence, particulièrement lors des passages en coulisses en dessus, ou à côté de la scène, et je ne vous parle pas des couloirs qui longent les sièges des spectateurs

 

- 25 demoiselles et 2 coquelets très impressionnés devant tout ce monde venu les voir danser, redoutant l’erreur ou le trou de mémoire

 

- 25 demoiselles et 2 coquelets très intéressés par l’histoire de Roméo et Juliette, et trouvant toute naturelle, quoique bête (Yzavaika se sauver, Madame) la mort des deux protagonistes. Seule l’interprète personnifiant La Mort, très convaincante, leur a fait peur.

 

- 25 demoiselles et 2 coquelets sérieux, appliqués, ayant bien du mal à sourire, sous les feux des projecteurs, enfin, dansant comme dans un rêve, si fiers d’eux-mêmes.

 

- Un certain nombre de mères en train de pleurer dans les coulisses devant les maladroites prouesses de leur rejeton.

 

- 25 demoiselles qui ont dû comme la mienne, passer ½ heure sous la douche pour récupérer l’amalgame compact d’huile, de laque et de paillettes qui domptait leur chevelure (Pour tout vous dire, une fois toutes les épingles et le filet  enlevés, les cheveux ne bougeaient pas, le chignon restait en place).

 

- 25 demoiselles et 2 coquelets épuisés, dormant du sommeil du juste, en rêvant au spectacle de l’année prochaine.

 

 

 

Au Donjon, une Sœur Anne épuisée, moulue, migraineuse, rêvant de retourner au travail, histoire d’être un peu assise.

 

Et puis, hier soir, cette flèche du Parthe, lancée par Donzelle : « Dis Maman, tu reviens avec moi, l’année prochaine ? »

 

 

 

 

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Commentaires
V
Argh, zaboo et soeur anne, je savais que ce n'était pas de bon augure mais je croise toujours les doigts, on ne sait jamais, ça pourrait marcher! (oui, on y croit, on se motive!)
Z
tu as si mal à la tête que tu en bégayes ma pauvre.<br /> <br /> Je compatis, j'en ai eu, c'est l'horreur.<br /> bon courage
S
@ gg oupsa, ça c'est un compliment. Je dois t'appeler demain, toi ma choute, si tu es là. Tu sais que je pense beaucoup beaucoup à toi. J'espère que ça va mieux, tu sais. Enormes bisous<br /> <br /> @ ZabooDisons que comme j'ai de l'arthrose et de la sciatique depuis mes 18 ans (Hérédité bénie des dieux), je ne prends pas ça à la légère.<br /> <br /> Sinon, désolée de ne pas être présente, mais j'émerge très doucment, pas encore gérie, d'une crise de migraine inimaginable. Là, j'ai vraiment souffert.
S
@ gg oupsa, ça c'est un compliment. Je dois t'appeler demain, toi ma choute, si tu es là. Tu sais que je pense beaucoup beaucoup à toi. J'espère que ça va mieux, tu sais. Enormes bisous<br /> <br /> @ ZabooDisons que comme j'ai de l'arthrose et de la sciatique depuis mes 18 ans (Hérédité bénie des dieux), je ne prends pas ça à la légère.<br /> <br /> Sinon, désolée de ne pas être présente, mais j'émerge très doucment, pas encore gérie, d'une crise de migraine inimaginable. Là, j'ai vraiment souffert.
Z
ça va ma belle, j'ai un traitement sous le coude en permanence en raison de mon arthrose, alors je saute dessus dès le début des symptômes.<br /> <br /> Là ça fait le troisième jour très très cool, j'apprécie.<br /> Et quand j'en aurai marre, et bien je m'attaquerai à la chambre d'amis, qui est le débarras, l'atelier de peinture, et le fourre tout des outils et des pots.<br /> Si tu voyais !!!!!!!!!<br /> <br /> la porte reste fermée pour le moment.<br /> <br /> bises ma belle
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